Ce blog se lit de haut en bas...c'est à dire normalement!

De vous à moi...

Et les yeux dans les yeux!

Vous pouvez y laisser vos commentaires, donner des idées d'articles ou faire passer un message que je relaierai s'il ne véhicule pas d'idée subversives, amorales et s'il correspond aux valeurs qui sont les miennes !

De nombreuses photos sont arrivées...par pigeon voyageur!

 Voir rubriques:

   -Toute la presse

   -Descente de Loire/ 1ère partie : Plein de nouvelles photos sont arrivées par gabarre de la Haute-LOire

  Voir dans 'Newsletters, Billets et Chroniques':             L'indifférence

Merci à Marine ( http://marinesla.centerblog.net ) pour ce magnifique travail fait sur une de mes photos de Compostelle! Je ne pouvais trouver mieux pour mettre en entête de ce blog de partage...

 Un artiste (Marine) perçoit les choses avec son coeur, plus qu'avec les yeux!

 "Je suis à la fois dans le rêve et la réalité..."

 Je ne pouvais trouver mieux pour mettre en entête de ce blog de partage...

Après 60 jours de marche et 1800 kilomètres d'efforts et de douleurs, sans un jour de repos,une magnifique récompense m'attendait à la pointe de l'occident.

J'ai voulu, en cette fin d'année, partager ce cadeau avec vous...

       Bon réveillon et bonne année 2011!!!

bonjour,

 La question est toujours par où commencer et quand on l'a fait...on ne peut plus s'arrêter!

 Je m'appelle Philippe DUFLOUX, j'ai 50 ans, je travaille dans la métallurgie chez Arcelor Mittal. En parallèle, je suis Officier de Réserve du grade de Commandant, diplômé d'Etat-major et Chevalier de l'Ordre National du Mérite. Très sportif, je suis passionné de raids aventures et de sports natures...

  Il y a 4 ans,En 2006, j'ai décidé de prendre un congé sabbatique pour descendre la Loire, en entier, en canoê, de la source à l'estuaire, sans assistance et avec un équipier. J'ai réalisé cette aventure a la fin du printemps et au début de l'été, en 27 jours de Mont Gerbier de Joncs à Saint Nazaire...

A  l' Automne, je suis parti à pieds, et seul cette fois-ci de Vézelay à Saint Jacques de Compostelle, et  même jusqu'à Cap Fistera, 100 kilomètres plus loin après un périple de plus de 1800 kilomètres en 2 mois. J'en avait fait la promesse en l'air, 10 ans plus tôt, impuissant, face aux graves problèmes de santé de ma femme. J'ai eu la chance de pouvoir m'acquitter de cette promesse!  

J'ai décidé d'écrire un livre pour témoigner de ces deux aventures, où je parlerais également de ma préparation physique, mentale, logistique et ...financière. Comment et pourquoi poser un congé sabbatique? La nécessité de 'faire le point sur soi-même' au moins une fois dans sa vie, à la mi-temps par exemple...

 J'essaierais sans prétention de faire passer quelques messages également du genre:

 " La nécesssité de tenir ses promesse...même celles, faites avec soi-même où, comme cela, en l'air!"

" Il faut respecter le monde où nous vivons, l'environnement, la nature et pour cela il est nécessaire de bien la connaître, pour mieux apprécier la chance que nous avons..."

" Ne pas attendre d'être à la retraite pour assouvir ses rêves et ses passions..."

 " il faut partager ce que l'on a vécu, communiquer, retransmettre, permettre à ceux qui ne peuvent pas le vivre, pour diverses raisons, de le découvrir. Donner aux autres l'envie, des conseils et...la possibilité de le faire..."C'est ce que je fais aujourd'hui, en donnant des conférences sur 'ma descente de Loire', j'en parlerais plus loin et ...en écrivant mon livre: ' Mon année de sabbat - De la Loire à Compostelle. 

 Bien plus qu'un congé sabbatique et que deux voyages au long court, certes, mon année 2006 a été un merveilleux voyage initiatique qui a changé l'orientation de ma vie et ma manière de penser... c'est tout cela, et bien d'autres choses, dont je vous entretiendrais tout au long de ce site de partage...

 Pour relater mon histoire d’amour avec la Loire, j’ai choisi de tremper ma plume’ à l’ancre’ du temps présent et écrire… en étant autant présent que possible car, je vais ‘jeter l’encre’ de ma destinée pour une longue et douce éternité sur les rivages lointains ; parce qu’au delà de l’horizon ; de ma belle aventurière !

 En vérité, c’est elle qui m’a parcourue, comme en un livre entrouvert, sur la p(l)age de mon émerveillement !

 Parution du livre:'Mon année de Sabbat -De la LOire à COmpostelle-Tome1' en avril 2011

  Tout a commencé par une simple promesse !

  Mais pas n’importe quelle promesse ; 

  Celle que l’on fait comme cela, en l’air et l’air de rien !

 Celle que l’on fait en marmonnant dans sa tête, pas trop fort toutefois pour ne pas risquer d’être entendu !

 Celle que l’on fait en serrant les lèvres ou la main devant la bouche, de peur que les mots ne s’échappent et s’inscrivent au registre céleste des engagements pris !

 Celle comme un appel à l’aide que l’on fait quand on est perdu, en grande détresse et que l’on ne sait plus comment réagir, ni à quel saint se vouer !

  Celle que l’on fait, enfant, pour aller jouer avec les copains, tout en sachant d’avance qu’on ne va pas la tenir !

 Celle que l’on adresse à Dieu comme une prière un jour, alors que l’on passe le reste du temps à se demander si DIEU existe vraiment!

 Celle que l’on fait quand tout va mal et que l’on se dépêche d’oublier dés que les choses s’arrangent …sauf que moi, cette promesse je ne l’ai pas oubliéeet bien que je me sois souvent posé la question de l’existence de DIEU, j’ai toujours su que j’allais la tenir !

               Extrait de "Mon année de sabbat  - De la loire à Compostelle- Tome 1"

  O combien le péril enrichirait les Dieux

  Si nous nous souvenions des vœux qu’il nous fit faire !

 Mais le péril passé, l’on ne se souvient guère

 De ce que l’on a promis aux cieux…

                Jean de la Fontaine (Jupiter et le passager)

  Photo: Château de Sully sur Loire(Loiret)...et Patrick ! 

 Dimanche 18 Juin : Sully sur Loire / Combleux (Orléans)

Cette nuit, la muse de l’inspiration, sans doute aidée en cela par la date historique de ce jour ‘sans appel’, est venu me chatouiller les doigts de pieds. Et, levé bien avant potron-minet, je suis allé m’asseoir sans bruit au bord du soleil levant ; j’ai trempé ma plume dans l’onde fertile du fleuve séculaire de l’imaginaire ou plutôt, devrais-je dire, de la triste réalité de l’histoire : c’était hier.

J’ai ‘composé’ la lettre à sa mère, d’un jeune soldat allemand qui, en juin 1940, découvre la France sous les hurlements des bombes et les affres de la guerre.

                          "Chère Maman,

Cet endroit est magnifique. La Loire est un fleuve d’une beauté et d’une variété extraordinaire, avec lequel aucun des nôtres ne peut rivaliser !

 On pourrait imaginer un instant ;

 En voyant ces rives verdoyantes où poussent les aulnes et les peupliers, bordant une eau d’un bleu de Prusse où, les poissons viennent semer leurs poussières d’or et d’argent ;

 En contemplant ces longues plages et ces îles blondes, comme tressées ensembles, chevelure de déesses, où les oiseaux volent par centaines ;

 En admirant le magnifique cerf qui, immuablement le soir, vient se désaltérer au grand cru de Loire, rougeoyant de soleil ;

 On pourrait imaginer qu’ici, tout n’est que douceurs sucrées, quiétude et joie de vivre et pourtant…pourtant, j’ai vu détruire presque entièrement, bombardée par les stukas et notre artillerie meurtrière, cette adorable ville de Gien, aux rues médiévales si pittoresques, et, à l’image de ses porcelaines précieuses, si fragile sous le feu…j’ai faillis dire ennemi !

 J’ai vu de l’autre rive, des gens courir, se jeter dans le fleuve, en un réflexe illusoire. L’eau ne protège que du feu terrestre, pas de la violence des bombes ni de la folie humaine ! Un pan entier du château, qui domine la Loire, s’est embrasé dans le soir, animant le pont de pierre, comme un funeste photophore de dentelle.

 Puis, nous avons dus partir par la route, notre régiment livrant bataille à ‘des terroristes’ à Sully sur Loire. Il nous a fallut une heure pour gagner cette ville, un peu moins pour briser toute résistance ennemie, sous le feu de nos armes..."

 Extrait du livre: " Mon année de sabbat/ de la LOire à COmpostelle tome1

"...Et surtout, surtout…face au sublime château de Sully, j’ai vu s’écrouler, tournoyant sur lui-même, un jeune civil français. Il devait avoir à peu près mon âge : c'est-à-dire vingt ans dans trois jours, le 18 juin. Sa poitrine s’est teintée d’une auréole carmin. Il m’a tendu la main, comme pour une ultime supplication, un autre appel que celui qui changera le destin de la France. A l’abri des regards, protégé par les douves, j’ai sans hésité pris cette main, qui se tendait, pressante, vers moi. J’ai sentis, à la légère pression de ses doigts, qu’il me remerciait d’avoir un instant infléchi le cours du temps. Je n’ai pas pu croiser son regard, j’ai juste sentis son étreinte se relâcher progressivement, comme celle d’un enfant qui s’endort, tandis que, devant mes yeux embués de larmes brûlantes, le superbe et altier château, aux quatre donjons séculaires, me renvoyait à l’image d’un conte de mon enfance : «Il était une fois, comme il se doit, un jeune prince de France, qui habitait un palais enchanteur au bord d’un grand fleuve sauvage, il aurait eu vingt ans dans trois jours et, tout l’avenir s’ouvrait à lui… »!

 Mais Maman, dans les histoires… les jeunes princes ne meurent pas, n’est-ce pas ?

 Je sais maintenant pourquoi j’ai fait ces études de lettres : pour témoigner des horreurs de la guerre, de la haine raciale, des sombres dictateurs comme celui que je ne peux nommer ici. Je n’aurais pas assez d’une vie pour tout cela, et aussi pour dire, qu’a l’image de la France et plus particulièrement de cet endroit, la terre est si belle… quand l’homme n’y joue pas, de façon puérile, à la guerre !

 Ton cher fils, Hans, qui t’aime plus que jamais, arraché à toi…"

(Cette lettre fut retrouvée, tachée de sang, dans la poche de poitrine d’un jeune soldat allemand ; mort le jour de son anniversaire, le 18 juin. Mort pour… pour quoi déjà ?)

 Ce matin, exceptionnellement, c’est moi qui prépare le café !

 Extrait du livre: Mon année de sabbat tome 1

Légende de la photo: "l'expression 'partir les pieds devant', ne veut pas forcément dire - être... 'très passé'-! 

 Dispositions législatives : Le code du travail prévoit (L n°84-4/Art L.122-32-17 à L.122-3-28) que tous salarié a droit à un congé dit ‘sabbatique’ d’une durée de 6 à 11 mois, s’il justifie à la date de prise de ce congé :

-        D’une ancienneté dans l’entreprise d’au moins 36 mois, consécutifs ou non ;

-        6 années d’activité professionnelle ;

-        Ne pas avoir déjà bénéficié, au cours des 6 années précédentes, d’un congé sabbatique, d’un congé pour la création d’entreprise ou d’un congé de formation d’une

durée d’au moins 6 mois au titre de l’article L.930-1 du présent code qui concerne plus spécifiquement le droit à la formation.

 Sauf dispositions conventionnelles plus favorables, le salarié ne touche pas de rémunération pendant toute la durée de son ‘temps de sabbat’. Il perçoit toutefois le solde de son compte (congés payés, primes au prorata du temps de présence, compte épargne temps, RTT…)

 Prendre un congé sabbatique n'est pas anodin! 

 Il convient donc de bien le préparer et surtout de s'y préparer sous peine de se retrouver davantage dans 'les soucis' et l'anxiété que dans la joie et le détachement nécessaire à toute réalisation personnelle...Il faut donc bien cibler son projet, préparer son budget en mettant de l'argent de coté, en apprenant à économiser et surtout faire en sorte qu'il se réalise (recherches, formation, entraînement...), sinon vos efforts auront étés puérils et vains...et terriblement démoralisants!

                            « Fait de ta vie un rêve

                              Et d’un rêve une réalité » :

                                      Enseigne Antoine de Saint- Exupéry...

Prendre un congé sabbatique n’est pas sans incidence, non plus, sur le nombre de trimestres -alors que le débat vient d’en être ouvert- comptant pour la retraite. Le code du travail dit que pour valider un trimestre, il faut gagner 200 fois le Smic horaire brut soit : 8,03€ en 2006, ce qui fait 1606€ pour un trimestre et 6424 € brut, pour le carton plein.

 Pour une personne qui prendrait un congé de 11 mois, soit le maximum, l’astuce consiste à répartir son congé sur 2 ans, par exemple du 01 06 de l’année en cours au 30 04 de l’année suivante, pour valider 4 trimestres chaque année. En effet, pour valider une année entière il suffit de gagner 800 fois le Smic horaire (8,86€ en 2010, soit 7088 € brut)) et peut importe que se soit en début, au milieu, à la fin de l’année ou réparti sur l’ensemble de cette période ! Il faut donc bien faire son calcul (en tenant compte du paiement des congés payés qui viennent se rajouter). De plus, cela risque d’avoir une incidence très favorable au niveau des impôts, si l’on arrive à être non imposable, ou très peu, les deux années considérées…

 Peut-être que votre plan absorbera toutes vos économies, mais en revenant à la vie normale, comme Ulysse, vous reviendrez "riches d'espace et de temps..."

 Je  pense que poser un congé sabbatique, notamment à la mitant de sa vie, pour effectuer une réalisation personnelle (passer un examen, créer une entreprise, vivre une  expérience dans l'humanitaire...) ou tout simplement se déconnecter du monde habituel, faire un break, voyager, 'démarcher le monde' à la rencontre de la nature et des hommes, ou tout simplement faire le point sur soi-même, un 180°, voire un 360, peut être extrêmement enrichissant, sur le plan mental, bien entendu. Quoi que, en ayant appris ou réappris à économiser, et ce de façon durable, vous allez peut-être finalement, réaliser un retour sur investissement...

  Je vous invite à laisser ici vos commentaires, à témoigner de votre expérience, à parler de vos projets de 'gap year': je souhaiterais que ce sujet fasse débat et apporter ici, en commun avec vous, des pistes, des idées, des conseils, des solutions à ceux qui voudront tenter la merveilleuse aventure du sabbat!

 Légende de la photo: Qui c'est l'acteur déjà?

DOUME de mont Gerbier de Jonc à Nevers...

  Ex champion de France de canoë

  Educateur

  Moniteur de rafting et guide de rivière...

      Extraits de 'Mon année de sabbat'

                              Portrait (à couteaux tirés) de Doumé :

 Avec Dominique, nous n’aurions jamais dus être amis, tellement tout nous oppose !   Cette pensée, au moment de ‘casser le portrait’ de mon coéquipier, s’impose à moi avec une inéluctable certitude ! Nous n’avons ni les mêmes goûts (notamment vestimentaires, littéraires, musicaux…), ni les mêmes convictions et là, c’est vers l’armée et la politique que je me tourne. Il a horreur de l’uniforme, de l’ordre et d’en recevoir, de la discipline même s’il en déploie beaucoup face aux éléments ; je suis, quand à moi, Officier de Réserve. Je veux toujours faire les choses rapidement et lui prend tout son temps avec une sorte de nonchalance efficace, quasi-animale qui en devient agaçante ! Un seul point nous est commun, et la aussi, cela aurait du nous séparer : notre sale caractère, cause entre nous de nombreux clashs.

 Pour dépeindre mon ami (lui aurait dit ‘camarade’ et aurait certainement ajouté  - bourgeois, fils à papa-) je n’ai rien trouvé de mieux que de le comparer à ces peintures au couteau, où l’on peut sentir rien qu’au touché le tranchant de la lame, tout en éclats, en mouvements, en relief. Tout en couleurs vives, comme ses vêtements alors que les miens sont plus dans le noir, le blanc, le gris, la retenue.

 Je lis ‘ses états de service’ sur son CV, reçu à la 56^ème sollicitation et griffonné sur une feuille de carnet à petits carreaux (moi, je l’aurais tapé à la machine !).Il y a plus d’écriture sur l’enveloppe, qui vante les mérites de Montgenèvre, qu’à l’intérieur !

 Ses résultats élogieux, ses médailles dans les trois couleurs aux championnats de France précédent un ‘interdit de licence’ marqué sur l’année 1984. Ca fait bien sur un CV ; la aussi, ce que certains auraient passés sous silence, lui le signale comme un fait d’armes, presque plus important que les places souvent en finale et les médailles précédemment citées...

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